Au moins 500 Harragas Algériens sont morts depuis le début de 2021 en Méditerranée

C’est un chiffre totalement dramatique qui a été révélé hier mardi 12 octobre par la célèbre chaîne de télévision franco-allemande Arte en s’appuyant sur une source des plus fiables et incontestables, à savoir l’Organisation internationale pour les migrations, une agence des Nations-Unies. Ce chiffre concerne les 500 harragas algériens morts depuis le début de l’année 2021 en Méditerranée lors de leur traversée aventurière pour rallier les côtes espagnoles en fuyant précipitamment leur pays… l’Algérie. 

C’est, effectivement, un chiffre qui fait froid dans le dos. Au moins 500 migrants algériens sont morts depuis le début de cette sinistre année 2021 au cours de laquelle la harga a battu des records inédits. Arte a consacré tout un reportage bien fouillé sur ce fléau ravageur qui ébranle l’Algérie et reflète l’immense crise financière ou économique qui obscurcit dangereusement ses horizons.

Plus de 15 mille Harragas algériens ont débarqué sur les côtes espagnoles depuis le début de 2021, a rapporté également Arte dans son reportage réalisée au sud de l’Espagne où elle est partie à la rencontre de migrants algériens qui lui ont confié le désespoir qui les animait en Algérie au point où ils ont décidé de parcourir la Méditerranée en prenant tous les risques les plus inconsidérés dans l’espoir de s’échapper du marasme collectif et général dans leur pays d’origine.

Des défenseurs espagnols des droits de l’homme et des droits des migrants ont témoigné également au micro d’Arte pour confier tout leur désarroi face à l’ampleur inédite que prend le phénomène de la harga des algériens vers l’Espagne. Mais si les autorités espagnoles font de leur mieux pour secourir et sauver les migrants algériens en multipliant les interventions de sauvetage en haute en mer, de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie, les pouvoirs publics affichent une indifférence criminelle et refusent d’assumer la moindre responsabilité dans ce drame collectif. Pas le moindre commentaire officiel n’a été fait sur cette question sensible qui émeut tout le pays. La vie des Algériens et leur sort n’intéressent pas leurs dirigeants.