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jeudi, avril 25, 2024

Attention, les cours du blé s’envolent sur les marchés mondiaux : danger en vue pour la sécurité alimentaire en Algérie

C’est l’affolement sur les marchés mondiaux. Les prix blé, calculé sur un marché mondial, à Chicago, s’envolent dangereusement et enregistrent une augmentation vertigineuse.  Hier lundi 25 octobre, les cours ont atteint leur plus haut niveau depuis deux mois, tirés par la forte demande mondiale qui se conjugue à une production moins élevée que prévu, un élan qui pourrait se poursuivre. Le boisseau (environ 27 kg) de blé d’hiver SRW (Soft Red Winter) coté à Chicago a atteint 7,67 dollars, pour la première fois depuis le 16 août, indiquent de nombreuses agences de notation et d’information boursière.

Quant au blé de printemps, dont la production s’est effondrée du fait de la sécheresse qui a frappé le nord-ouest des États-Unis et le Canada au début de l’été, il s’est installé au-delà de 10 dollars (avec un sommet à 10,31 dollars) pour la première fois depuis juillet 2012, il y a neuf ans. En conséquence, en un mois, le blé a vu son prix bondir de 30 euros , passant lundi en séance la barre des 280 euros la tonne sur Euronext, sur l’échéance de décembre. C’est une augmentation énorme et considérable qui est très inquiétante car elle menace la sécurité alimentaire de plusieurs pays largement dépendant des importations pour nourrir leur population à l’image de l’Algérie.

En Algérie, la consommation de blé est évaluée à 11 millions de tonnes par an. Notre pays fait partie des principaux importateurs mondiaux.  Durant la campagne 2018/19, le pays a été le quatrième plus grand importateur de blé (7,52 Mt), derrière l’Égypte (12,3 Mt), l’Indonésie (10,9 Mt) et les Philippines (7,54 Mt).

Actuellement, la majorité des besoins d’importation en blé de l’Algérie est satisfaite par l’Union européenne (UE). Selon les statistiques de Trade Data Monitor (TDM) relayées par le Département américain de l’agriculture (USDA), les pays de la zone économique lui ont fourni environ 5,94 millions de tonnes de blé en 2020/2021, soit 78 % du total de ses achats (7,54 millions de tonnes). Certes, l’Algérie importe principalement en provenance de France, mais également des autres grands exportateurs tels que l’Argentine, le Canada ou encore les États-Unis. Mais depuis quelques temps, l’Algérie cherche à diversifier ses fournisseurs pour acheter moins cher son blé. Elle prospecte notamment du côté de la mer Noire, au grand bonheur de la Russie.

Il est à noter enfin que cette envolée des prix internationaux du blé s’explique essentiellement par l’augmentation des prix du pétrole et du gaz. La flambée des coûts de l’énergie a fortement impacté la production des matières premières agricoles et alimentaires.  Dans un contexte inflationniste, le cabinet Agritel, organisme spécialisé dans la gestion des risques des marchés agricoles, a relevé récemment que cette augmentation des coûts de l’énergie « n’est pas sans conséquences sur les engrais, avec une pénurie qui s’installe laissant craindre des difficultés d’approvisionnement pour la future récolte, voire des changements dans les assolements au profit de cultures moins gourmandes en azote ».

 

 

 

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  1. Quelle tragédie pour l’Algérie aux mains de la junte rentiere : l’augmentation du prix du pétrole influence negativement sur la balance commerciale de l’Algérie. Avec l’exportation de seulement 400 000 barils/ jour même un baril à 70 $ ne procure que 10 milliards $ de recette annuelle alors qu’il fait exploser la facture des importations par l’augmentation des prix des produits comme le blé, le lait, l’huile, …