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jeudi, avril 25, 2024

Armée, DGSN, Cour Suprême, Sonatrach : la pandémie du COVID-19 pénètre les plus importantes institutions de l’Etat algérien

La pandémie du COVID-19 est présente partout en Algérie y compris au sein des institutions les plus stratégiques de l’Etat. Ainsi, au sein de l’armée, les cas de contaminations sont légion. A l’hôpital militaire central de l’armée à Ain Naadja il n’y a plus de places. Mêmes les cas graves sont « cordialement » invités à rester confinés chez-eux dans leurs domiciles. Et un suivi leur est assuré à distance. Pis encore, même à l’hôpital militaire le plus important en Algérie, il y a une pénurie d’oxygène médical comme dans le reste des hôpitaux civils algériens. 

Chaque jour, des dizaines de nouveaux cas sont officiellement identifiés par la santé militaire. Les casernes de la première région à Blida et la 4e région militaire à Ouargla sont pleines à craquer de malades contaminés par le COVID-19. Face au COVID-19, l’armée algérienne a même perdu un chef de région et l’un de ses puissants généraux. Il s’agit du Commandant de la 4e Région Militaire, à Ouargla, le Général-Major Hassen Alaimia qui est décédé le 5 juillet à l’Hôpital Central de l’Armée à Ain Naadja des suites du COVID-19.

Hassen Alaimia avait été hospitalisé Une semaine auparavant à l’hôpital militaire d’Ain Naadja. Il avait été transféré à Alger depuis Ouargla à la suite de la détérioration de son état de santé. Il avait passé plusieurs jours sous observation médicale à Ouargla. Malheureusement, à l’hôpital d’Ain Naadja, les médecins n’ont pas pu sauver le patron de la 4e région militaire.

La DGSN, à savoir la police algérienne, est l’autre institution sécuritaire qui est ravagée de l’intérieur par le COVID-19. Preuve en est, une vingtaine de cas positifs ont été identifiés dans les bureaux de la direction générale de la DGSN située à Hydra (Alger). A la clinique des Glycines d’El-Biar à Alger, un établissement de santé relevant de la DGSN et dédié à la prise en charge hospitalière des policiers algériens, il n’y a également plus aucune place susceptible d’accueillir les policiers atteints de COVID-19.

Même la justice algérienne n’a pas été épargnée par cette pandémie dangereuse. A la Cour Suprême, la plus haute instance juridictionnelle du pays, une dizaine de cas positifs au COVID-19 ont été diagnostiqués. Il s’agit de greffiers, d’agents de sécurité et mêmes de quelques magistrats. Un véritable panique s’est emparée de la Cour Suprême et plusieurs autres magistrats subiront la semaine prochaine des tests de dépistage pour situer l’ampleur de la propagation de la pandémie au sein de la plus haute institution de l’ordre judiciaire en Algérie.

L’inquiétude est enfin très vive au sein de Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures, le poumon de l’économie algérienne. Au sud du pays, plus exactement à Hassi Messouad, plus travailleurs ont contracté le virus et des voix s’élèvent pour réclamer une campagne de dépistage massif pour connaître l’ampleur exacte de la pandémie dans les rangs des pétroliers algériens. L’angoisse s’est emparée des travailleurs lorsque pas moins de 18 travailleurs de la base de vie Irara à Hassi Messaoud ont été développé des symptômes les plus inquiétants du COVID-19. Si la situation sanitaire s’aggrave à Hassi Messaoud au sein des unités de Sonatrach, c’est toute la stabilité financière et économique de l’Algérie qui sera menacée.

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