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mercredi, avril 24, 2024

Après trois jours d’audition en Suisse, le général Khaled a pu repartir librement malgré les demandes de son arrestation

Le général Khaled Nezzar, le chef d’État-major de l’Armée nationale populaire de 1988 à 1990 puis ministre de la Défense nationale entre 1990 et 1993, a fait l’objet de plusieurs demandes d’arrestation alors qu’il se trouvait au début de ce mois de février en Suisse à Berne pour être auditionné par le Parquet Fédéral Suisse à propos des accusations de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui pèsent à son encontre. Mais l’ex-commandant des forces terrestres en 1986 a pu repartir librement en Algérie, nous apprend à ce sujet le quotidien suisse Le Temps.

D’après ce média suisse considéré comme le premier et seul quotidien généraliste francophone de dimension nationale en Suisse, le général Khaled Nezzar a été auditionné à Berne par la Justice Suisse du 2 au 4 février derniers. « Au terme de cette audition de trois jours, le général a pu repartir librement, malgré la demande d’arrestation des six parties plaignantes qui craignent de le voir s’évaporer à jamais ou exercer des pressions sur les victimes et les témoins », révèle encore Le Temps qui cite l’avocat du général algérien Marc Bonnant. Ce dernier a  assuré que son client, actuellement domicilié en Algérie, se présentera à un éventuel procès: «Ce sera un superbe combat.»

Les avocats du général Khaled Nezzar ont souligné également que de nombreux manquements à ce dossier sont à signaler. Marc Bonnant a indiqué à ce propos que la confrontation du général Khaled Nezzar « avec le seul plaignant l’ayant accusé de l’avoir personnellement maltraité n’a jamais pu avoir lieu car celui-ci ne s’est jamais présenté ». La défense du général Khaled Nezzar a assuré également au quotidien suisse Le Temps que « les reproches » formulées à l’ex-ministre de la Défense Nationale « se fonde sur les déclarations de militants du Front islamique du salut (FIS) et de sources non vérifiables accessibles en ligne ».

De son côté, l’ONG TRIAL,  qui est à l’origine de la dénonciation du général Khaled Nezzar et de l’enclenchement des poursuites judiciaires à son encore, s’est exprimé dans un communiqué ce mardi 8 février en estimant que cette étape marque au contraire «un pas de géant dans la lutte contre l’impunité»

Il faut savoir à ce sujet que la fin de la procédure ouvre la voie à un renvoi en jugement de Khaled Nezzar devant le Tribunal pénal fédéral, qui siège à Bellinzone, pour des faits gravissimes. Une décision formelle de clôture de l’instruction, suivie d’un acte d’accusation, est attendue très prochainement.

« Le Ministère public de la Confédération (MPC) a procédé à l’audition finale de Khaled Nezzar. Le dossier du MPC retient que de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont été commis alors que M. Nezzar dirigeait la junte militaire et officiait comme Ministre de la défense au début de la guerre civile algérienne. Après plus de 10 ans d’instruction et de nombreux rebondissements judiciaires, la fin de la procédure ouvre la voie à un prochain renvoi en jugement de M. Nezzar devant le Tribunal pénal fédéral (TPF) pour des faits gravissimes constitutifs de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et des disparitions forcées », a expliqué à ce sujet l’ONG TRIAL. « C’est la dernière occasion pour les victimes algériennes d’obtenir justice. Personne n’a jamais été poursuivi en Algérie, et encore moins jugé pour les crimes commis durant la guerre civile », a souligné enfin  Philip Grant, directeur de Trial.

 

 

 

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5 تعليقات

  1. Les occidentaux n’ont plus les moyens de s’aliéner les dictatures. Ils ne prêtent qu’aux riches (l’argent n’a pas d’odeur) !
    Ils sont opportunistes, ils profitent des migrants, des opposants, en un mot, ils ménagent la chèvre et le choux !
    Ne pas se tromper, la démocratie ne s’achète pas clefs en mains. Elle se construit à coups de sacrifices avec les siens en tenant compte de nos réalités nationales diverses ! Ne compter que sur soi !

  2. Ils sont intouchables comme les clans , la Suisse n’est la Haye après tout.
    Ce même sinistre personnage a été condamné à 20 ans de prison par la justice de son pays ( téléphone) et après deux ans de gangbang entre la France et l’Espagne aux frais de Mme sonatrach, ses potes l’on rapatrier en avion présidentiel , alors delà à demander à la suisse de condamner, il ne faut pas rêvé les amis.
    Connaissez-vous le patrimoine de cet énergumène ? Vous serait étonné de voir ce que on peut faire avec une paye d’un troufion gradé.

  3. L’ALGERIE de TEBBOUNE et CHENGRIHA ont pris le flambeau des 2 pères du pays.
    Longue vie à Boumedienne et son frére de combat Bouteflika , les pères du pays depuis sa création en 1962, qui ont instauré les solides bases de l’Algérie , en éliminant les traitres ( comme Chaabani et autres) et en donnant le plein pouvoir aux glorieux militaires compatriotes (comme Belkhir et Nezzar) , et longue vie aussi aux 6 millions 532 302 des chouhadas.

  4. On va pas défendre ce général putschiste mais la Justice Suisse est irréprochable
    Ou était le ou les témoins? la ou les victimes?
    Ils ne se sont pas présentés pourquoi?
    Les juges en Europe entendent les deux parties, les prétendues victimes et les prétendues coupables
    Les victimes comme les coupables ont le droit à un avocat gratuit s’ils n’ont pas les moyens d’en avoir.
    Lui a des morts sur la conscience mais comme il n’en jamais eu , il rendra compte à son créateur