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vendredi, mars 29, 2024

Après Tayeb Louh, la justice algérienne s’attaque à son beau-frère Ahmed Ouraghi

Encore une action de la justice algérienne contre le réseau de l’ex-ministre Tayeb Louh, l’homme qui avait orchestré la ruine du secteur de la justice lors de ces 7 dernières années sous le règne d’Abdelaziz Bouteflika. Cette fois-ci, le ministère de la Justice réclame la tête de son beau-frère Ahmed Ouraghi. 

Et la Commission des affaires juridiques, administratives, des droits de l’homme, de l’organisation locale, de l’aménagement du territoire et du découpage territorial du Conseil de la nation, a annoncé officiellement ce jeudi l’entame des réunions consacrées à l’examen de la demande du ministre de la Justice concernant les procédures de levée de l’immunité parlementaire des sénateurs, Ali Talbi et Ahmed Ouraghi.

« En application des dispositions de l’article 127 de la Constitution et de l’article 125 du règlement intérieur du Conseil de la nation, la Commission des affaires juridiques, administratives, des droits de l’homme, de l’organisation locale, de l’aménagement du territoire et du découpage territorial du Conseil de la nation a poursuivi ses réunions, tenues sous la présidence de M. Noureddine Belatrèche, président de la commission, en présence M. Mohamed Boubtima, vice-président du Conseil de la nation, chargé du suivi des affaires législatives, des relations avec le Gouvernement et l’Assemblée populaire nationale (APN), et ce à l’effet d’examiner la demande du ministre de la Justice, garde des sceaux sur l’application des procédures de levée de l’immunité parlementaire des sénateurs, Ali Talbi et Ahmed Ouraghi », souligne un communiqué officiel de cette instance.

 

A la fin de cette procédure, le beau-frère de Tayeb Louh sera traduit devant les tribunaux pour qu’il soit entendu dans plusieurs affaires de corruption et d’abus de fonctions. A titre d’exemple, Ahmed Ouraghi est cité dans un dossier qui suscite un énorme scandale à Tlemcen. Il s’agit de l’affaire des incidents ayant marqué le déroulement des dernières élections du Conseil de la nation (Sénat) à Tlemcen.

 

D’ailleurs,  à propos de cette affaire, ce jeudi, le juge d’instruction du tribunal de Tlemcen a placé en détention provisoire 4 personnes impliquées, en même temps que le sénateur Ahmed Ouraghi, dans une affaire qui a défrayé la chronique en décembre dernier à Tlemcen, à savoir le premier vice-président de l’APW de Tlemcen, Acimi Sidi-Mohamed, le vice-président de l’APC de Tlemcen, chargé des affaires sociales et économiques, Abdellaoui Abdelaziz, le président du Widad club de football de Tlemcen (WAT), Ghemadi Mohamed, ainsi que le président des supporters du WAT, Otmani Jaâfar.

Le sénateur Ahmed Ouraghî est accusé d’avoir menacé et agressé physiquement un juge de la cour de Tlemcen, qui avait assuré l’opération de déroulement de ce vote. Ce juge s’en est sorti indemne  qu’après s’être réfugié pendant un moment dans les toilettes ! Ahmed Ouraghi est cité et évoqué dans plusieurs autres dossiers de corruption, de détournements de fonciers publics et d’enrichissements illicites. Des agissements mafieux couverts par l’ex-ministre Tayeb Louh, l’homme qui croupit à la prison d’El-Harrach depuis le 22 août dernier.

Soulignons enfin qu’Ahmed Ouraghi a disparu étrangement des radars depuis plusieurs jours et la justice le recherche très activement. Certaines sources assurent qu’il s’est enfui vers le Maroc et d’autres sources locales démentent ces informations en assurant qu’il se cache toujours dans son village natal M’sirda.

 

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