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vendredi, avril 19, 2024

Amir Dz, Hichem Aboud, Ferhat Mehenni ou Zitout : le pouvoir algérien publie la liste « officielle » des personnalités accusées de « terrorisme »

Le pouvoir algérien a publié une liste officielle de 16 personnalités accusées de terrorisme. Cette liste a été rendue publique par « la commission de classification des personnes et entités terroristes » dans les colonnes de la dernière édition du Journal Officiel, à savoir le numéro numéro 11 du 13 février dernier. 

« Sur saisie de la commission de classification des personnes et entités terroristes par les autorités compétentes portant les demandes d’inscription qui répondent aux conditions prévues à l’article 19 du décret exécutif n° 21-384 du 30 Safar 1443 correspondant au 7 octobre 2021 fixant les modalités d’inscription et de radiation de la liste nationale des personnes et entités terroristes et des effets qui en découlent », explique ainsi l’Arrêté du 5 Rajab 1443 correspondant au 6 février 2022 portant inscription sur la liste nationale des personnes et entités terroristes qui est paru dans la dernière édition du Journal Officiel.

Cet arrêté indique que « la publication de la liste citée à l’article 3 ci-dessus, est considérée comme notification aux chargés de l’exécution pour prendre les mesures nécessaires afin
d’interdire l’activité de la personne ou de l’entité inscrite sur la liste, saisir et/ou geler ses fonds et les fonds provenant des biens lui appartenant ou qui dépendent, directement ou
indirectement, de son contrôle ou du contrôle des personnes agissant pour son compte ou qui obéissent à ses ordres, tout en prenant en considération les droits des tiers de bonne foi, et lui interdire de voyager (concernant les personnes), selon les articles de 22 à 30, 32, 37 et 38 du décret exécutif n° 21-384 du 30 Safar 1443 correspondant au 7 octobre 2021 susvisé ».

La liste des 16 personnalités accusées de terrorisme comprend Mourad Dhina, Larbi Zitout, Yahia Makhiouba, et plusieurs autres membres du mouvement Rachad classé et considéré officiellement comme « terroriste » par le régime algérien. Sur cette liste, nous retrouvons aussi plusieurs cyberactivistes et influenceurs comme Hichem Aboud ou Amir Dz. Par ailleurs, tous les membres influents du mouvement MAK, l’autre mouvement classé comme « terroriste » par le régime algérien, figure sur cette liste des personnes classées
comme « personne terroriste ». Nous retrouvons ainsi Ferhat Mehenni, Ferhouh Hanafi, Louerguioui Jugurta ou encore Merzoug Abderrahmane.

Rappelons enfin que la commission de classification des personnes et entités terroristes est régi par le décret exécutif fixant les modalités d’inscription et de radiation de la liste nationale des personnes et entités terroristes et des effets qui en découlent. Ce décret a été publié au mois d’octobre 2021 au Journal officiel. Dans son article 2, le décret stipule qu’une Commission de classification des personnes et entités terroristes ainsi qu’une liste nationale des personnes et entités terroristes ont été instituées en vertu de l’article 87 bis 13 du code pénal. Les demandes d’inscription et de radiation de la liste sont adressées au président de la commission et inscrites, par ordre chronologique, sur un registre ad hoc.

La commission est chargée de la classification des personnes et entités terroristes, leur inscription et radiation de la liste. La liste est tenue par la commission qui veille à son actualisation. Elle est affichée sur son site électronique et est également affichée sur le site de la cellule de traitement du renseignement financier.

La publication au Journal officiel de la décision d’inscription sur la liste vaut notification des chargés d’exécution pour prendre les mesures nécessaires afin d’interdire l’activité de la personne ou de l’entité inscrite sur la liste, confisquer et/ ou geler ses fonds ou lui interdire de voyager. Cette commission est présidée par le ministre chargé de l’intérieur et composée des membres suivants : le ministre chargé des affaires étrangères ou son représentant, le ministre de la justice, garde des sceaux ou son représentant, le ministre des finances ou son représentant, le représentant du ministère de la défense nationale, le commandant de la gendarmerie nationale, le directeur général de la sûreté nationale, le directeur général de la sécurité intérieure, le directeur général de la documentation et de la sécurité extérieure, le directeur général de l’organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, le président de la cellule de traitement du renseignement financier.

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6 تعليقات

  1. Les seuls terroristes qui existent en Algérie,ceux sont cette armée de mercenaires corrompus du djoundi au chef d’état major.
    Le plus grand terro est l’ancien ministre de l’habitat, corrompu jusqu’à la moelle osseuse.
    Un état voyou, une junte criminelle, une armée toute entière dévouée à l’oppression du peuple.
    Je ne suis pas islamiste et je ne le serai jamais, je combattrai toujours cette idéologie, mais entre celle-ci et cette junte c’est kif kif bourricot.
    Un chef d’état major corrompu,criminel, un berzidan qui par son CV est l’un des plus corrompu du pays qui viennent la bouche en coeur nous dire qui est terroriste et qui ne l’est pas est une vaste fumisterie.
    Les terroristes sont simplement la junte et leurs armées de cachiristes, patentés.
    L’anjiri coule, comme le Titanic, et qui sait peut-être que c’est la seule solution pour repartir sur de bonnes bases. Mais tous ces minables doivent être pendus haut et court au rond central du 5 juillet.

  2. « Cet arrêté indique que « la publication de la liste citée à l’article 3 ci-dessus, est considérée comme notification aux chargés de l’exécution pour prendre les mesures nécessaires afin d’interdire l’activité de la personne ou de l’entité inscrite sur la liste, … ».
    Première observation: toutes les personnes sur cette ridicule liste se trouvent (me semble-t-il) à l’étranger et depuis des décennies pour certains. Aucun relais en Algérie n’est mentionné sur cette liste. Comment de présumés terroristes font-ils pour commettre de soi-disant actes terroristes en Algérie à partir de Paris, Londres ou Berne sans l’aide de « terroristes » sur place en Algérie? À moins que le renseignement intérieur soit très en retard par rapport au renseignement extérieur. La sempiternelle main de l’étranger mais cette fois algérienne vivant à l’étranger.
    Deuxième observation: il est demandé aux « chargés de l’exécution » de « prendre les mesures nécessaires afin d’interdire l’activité de la personne ou de l’entité inscrite sur la liste ». Qui peut interdire quoi que ce soit à des personnes résidant en France, Royaume-Uni ou Suisse, sinon les autorités même desdits pays. À moins qu’il soit fait allusion ici à d’autres types d’exécutions beaucoup plus radicales et définitives auxquelles les autorités algériennes ont maintes fois recouru et même dans un passé très récent.