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samedi, avril 20, 2024

Algérie : un nouveau « sacrifice » pour détourner l’attention sur l’absence prolongée de Tebboune

Il n’est pas entré. Il n’est pas de retour. Depuis plus de 40 jours, l’Algérie est privée d’un Chef d’Etat qui travaille, étudie les dossiers stratégiques et prend des décisions urgentes pour redresser un pays largement ébranlé par les conséquences financières et économiques de la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de la COVID-19. L’Algérie est aujourd’hui, l’un des rares pays dans le monde qui affronte la crise économique et financière la plus importante de ces 80 dernières années ainsi que la crise sanitaire la plus dangereuse de ces 100 dernières années sans… un Président de la République capable de diriger et de veiller sur les intérêts suprêmes de la Nation. 

C’est une situation inédite. Complexe et totalement extravagante. Et pourtant, le régime algérien refuse de trouver des alternatives concrètes pour pallier à cette vacance du pouvoir. L’Etat et ses institutions sont totalement paralysés. Le gouvernement fait semblant d’essayer de tenter quelque chose. Ses décisions n’ont plus aucun impact sur la vie quotidienne des Algériennes et Algériens. Des ministres aux prérogatives très limitées, un premier-ministre en manque d’inspiration et incapable de dessiner une stratégie de survie et une armée attentiste. Oui une institution militaire qui attend la fin de ce feuilleton interminable de l’hospitalisation de Tebboune à l’étranger avant de prendre une quelconque décision.

Sur le terrain, l’Algérie est comme une équipe de football privée d’un entraineur, d’un schéma de jeu et totalement déboussolée face à un adversaire qui l’attaque de tous les côtés. Dans ce contexte, l’Algérie essaie de faire match nul car elle sait qu’elle ne peut pas gagner. Limiter au grand maximum les dégâts pour ne pas envenimer encore davantage la situation socio-économique du pays déjà très éprouvée par les conséquences d’une crise sans précédent.

Sur le plan politique, le régime algérien a trouvé une seule et unique parade : la lutte contre la corruption. En une journée, à savoir hier mardi 8 décembre, la justice algérienne a décapité trois têtes importantes de l’ancien régime vermoulu de Bouteflika : l’ex-wali d’Alger Abdelkader Zoukh, Houda Imane Feraoun, l’ex-ministre de la Poste, des Télécommunications et des TICS, ainsi que l’ex-ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt. Trois personnalités corrompues préservées jusque-là par le régime algérien jusqu’au jour où il fallait les « sacrifier » pour satisfaire les envies vengeresses du peuple. Trois « têtes » qui étaient cachées comme des jokers que le régime algérien a sorti pour se démener face à une situation dangereuse dans laquelle il s’est retrouvé à cause de sa partie de poker dans laquelle il s’était lancé contre le Hirak du 22 février 2019.

L’incarcération de ces trois personnalités a obtenu son effet. Un véritable coup d’éclat médiatique. Un buzz assuré. Des citoyens qui exultent, applaudissent et expriment leur joie. Les Algériennes et Algériens ont oublié la disparition brutale de Tebboune. La population a oublié la problématique de la vacance du pouvoir. Mais cet oubli est momentané. Et le régime algérien le sait pertinemment. Le lendemain matin, les Algériens se réveillent pour affronter tous seuls la réalité amère de leur quotidien : chute du pouvoir d’achat, explosions des prix et début d’une dangereuse inflation, chômage endémique, une économie nationale proche de la faillite, des hôpitaux saturés et des traitements médicaux en situation de pénurie, des fins de mois très compliqués, etc. Tous ces problèmes, les Algériens les affrontent seuls sans l’assistance d’une autorité au plus haut sommet de l’Etat qui est censée les soulager et les protéger contre les aléas de cette crise mondiale. Une autorité absente parce que le Chef de l’Etat est tombé malade et personne n’ose reconnaître son inaptitude à gouverner.

Emprisonner Zoukh, Houda Feraoun et les autres, c’est bien. C’est magnifique même. Mais redresser l’Algérie, sauver les emplois, améliorer la vie quotidienne des citoyens, reconstruire l’économie et empêcher l’appauvrissement de la population algérienne, c’est mieux. C’est même prioritaire. La justice des tribunaux ne remplace pas la justice sociale. La punition de Zoukh et de Houda Feraoun ne nourrit pas les familles algériennes. Mais en Algérie, plus personne n’ose dire cette vérité. Pourquoi ? Parce que le régime algérien a préféré trouver son refuge dans le mensonge. Impossible de négocier un compromis avec la vérité.

 

 

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20 تعليقات

  1. Depuis la Rome antique, rien de neuf sous les cieux ! Tout se résumait à cette époque à  » du pain et des jeux » .

    Aujourd’hui, en Algérie, cela se résume à : Des jeux où l’on jette à la vindicte « populaire » des dés pipés et faisandés, les fumeux sinistres et walli, quant au. . . . »pain », ce sera quand les militaires rentreront dans les casernes d’où Boumediene n’aurait jamais dû les sortir !

    On en a encore pour au moins. . . .deux siècles pour que l’on rejoigne les standards d’une prétendue « République » !

  2. Eh bien étant donné que vous criez tout le temps que vous possedez des informations exclusives et que vos informateurs sont capable de vous fournir des infos confidentiels, dites nous ou est le président et s’il va bien ….? Attention il faut donner des infos crédibles non pas du bouillon aux mort que nous lisons chaque jour sur votre site .

  3. De facto, pour une fois ce genre de personnages qui se sont succédés à mettre le pays à genoux, pour avoir dévasté son économie par le vol systématique , l´incompétence et la hogra , finalement finissent par passer à la caisse ! C´est tant mieux pour leur sort !
    En espérant qu´il ne s´agit pas seulement d´un  » sacrifice  » !

  4. @kemal, réfléchissez un peu au lieu d’interpeller, il suffit de compter les jours d’absence de Tebboune pour dire sans crainte qu’il est mal au point.

    S’il en était autrement, il serait rentré au bout de quelques jours, façon de rendre crédible les foutaises de son staff qui disait sans honte et comme toujours par le mensonge, que le président va mieux et qu’il salue tous les algériens en leur promettant de rentrer bientôt.

    Ça dure depuis plus de 40 jours quand même.

    Ensuite si vous n’aimez pas lire ce site, vous n’êtes pas obligé de venir y faire un tour.

    Au fait, moi j’aurais écrit Kamel et non Kemal, à moins que vous ne soyez turc.

  5. Il faut aussi sacrifier la fameuse crapule Sidi Said l’ex-UGTA celui qui disait Yen3al Bou Li Mayhabnach. Il reste aussi les generaux janvieriste genocidaire, lache, et crapuleux qui assassiner des citoyens desarme’. C’est pour qu’il faut defendre la cause du droit a s’acquerir des armes et le droit a se defendre individuellement et le droit de toutes les nations a avoir des armes et meme toutes les categorie des armes de destructions de masses. C’est la seule voie vers la paix dans une nations et intra-nations.

  6. @Vangelis , je suis Algérien à 100% et mon prénom ne reflète en rien mes idées , je ne critique jalais les personnages par contre je m’oppose aux manques de professionnalisme, la plupart des medias savent que le président n’est pas en Allemagne et qu’il n’est pas atteint de COVID19 alors il vaut mieux que ces sois disant journalistes arrêtent de tourner autour du pot et bakancer la vérité, je sais que ka plupart n’aura pas le courage de dire la vérité.

  7. @Vangelis , au faite je ne supporte personne et je ne suis du côté de personnes mais quand je lis des conneries je me manifeste , de préférence en ces moments dure que traverse l’Algérie et c’était évident car il ya un prix à payer pour se libérer des serviteurs des vassaux sionistes , les personnes identifiés comme journalistes professionnels doivent éclairer les esprits sur le vrai danger qui guette l’Algérie et ce qui se prépare, mobiliser 350 agent du mossad en début d’année et les stationner sur les frontières ouest de l’Algérie n’est pas une histoire de tourisme .

  8. @Kemal 9 December 2020 At 13 h 38 min
    Il me semble que vous vous trompez d’interlocuteur. Où se trouve le Président et son état de santé sont des questions à adresser à qui de droit et non à Algérie Part. C’est, pour le moins, illogique de votre part de demander des infos, apparemment, ultra confidentielles et maintenues secrètes par la Présidence et l’État Major à un site à qui vous n’accordez aucune crédibilité mais, encore plus illogique, que vous lisez chaque jour.

  9. @ kemal, faites donc profiter les lecteurs de votre info ultra confidentielle, c’est au moins ce que vous pouvez faire pour éviter des suspicions. De plus cesser de trouver partout la main de l’étranger et si Tebboune n’est pas gravement malade il a alors déserté le bateau au moment il tangue.

  10. @ A Kamel
    Je suis d’accord avec toi…
    Il est fort possible que le president ne soit pas en Allemagne mais ou????
    Personellement je n’ai aucune idee….peut Etre en france??? Qui sait????
    Autre choses….oui tu as raison de demander a ce journal de nous eclairer puisqu’il a toutes les sources…Apperement
    Salut

  11. Dans un état de droit, la détention préventive est rendue nécessaire quand le mis en examen ne présente pas une garantie de comparaître, ou susceptible de s’adonner a des manoeuvres de falsification ou d’intervention frauduleuse de partie tierce. La question est entière pour le cas présent. Ça c’est pour la justice.
    Ensuite, et c’est pour la justesse cette fois ci, n’y à t il pas des personnalités nationales qui ont commis des faits plus graves et plus flagrants et qui sont en libre circulation totale.
    Ceci sans compter le parfum de sexisme -salafisme qui flotte sur cette affaire.

  12. Depuis le decapitement de la tête de l’état grâce à Dieu ensuite au hirak, vous ne cessez de réclamer ses têtes à la Robespierre, et tout vos écrits tendent dans ce sens. Aujourd’hui ils ont eu ce qu’ils méritent, et il y a sentiment de regret qui dégage de votre article..vous êtes déjà nostalgique de cet ère que nous tous nos sommes complices gouvernants et gouvernés. Pour la simple raison que la seule chose que vous et nous maîtrisons : la critique, l’arme des scribouillards et fainéants intellectuels et des malsains tordus que le mal c’est d’abord l’autre.