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jeudi, mars 28, 2024

Algérie-France : les graves accusations de Tebboune contre Darmanin

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accusé dimanche soir le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin de « gros mensonge » quant au nombre d’ immigrés clandestins algériens à refouler depuis la France.

« Il n’y a jamais eu 7.000 (Algériens à expulser). La France a évoqué avec nous plus de 94 (Algériens). Jamais il n’y en a eu 7.000 », a-t-il déclaré, dans un entretien avec plusieurs médias algériens. Il a en outre souligné que la France ne devrait pas traiter l’Algérie comme la Tunisie et le Maroc, dans sa décision de réduire de façon draconienne le nombre de visas accordés aux ressortissants de ces pays.

Le régime spécifique des visas pour les Algériens
« La réduction des visas est une question qui relève de la souveraineté de tous les Etats, y compris pour l’Algérie, à condition qu’elle respecte les accords d’Evian et les accords de 1968 qui dictent certaines mesures », a fait valoir le président algérien. En vertu de ces accords, les Algériens bénéficient d’un régime spécifique qui facilite leur entrée en France, leur octroie une liberté d’établissement comme commerçant ou indépendant et un accès plus rapide à des titres de séjours valables 10 ans. « Ne nous mélangez pas avec d’autres pays (…). L’Algérie est un pays spécial » pour la France, a ajouté Abdelmadjid Tebboune, en répétant : « Il y a des accords qui nous lient ».

Au cours de l’entretien, le président a donc détaillé les demandes d’expulsion présentées par Paris. « La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés », a assuré le président Tebboune. « Ils ne vont pas rentrer (en Algérie) car ils sont liés au terrorisme. Ils sont venus de Syrie (…) Il y a des binationaux qui n’ont pas de famille ici ».

 

« Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge », a accusé le président, à l’adresse du ministre de l’Intérieur français dont Moussa est le deuxième prénom donné en hommage à son grand-père, un tirailleur algérien de la Seconde Guerre mondiale. « Ces choses-là ne se règlent pas par le biais de la presse », a-t-il encore asséné en ajoutant : « Je ne vais pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale ».

La France a annoncé le 28 septembre une réduction de moitié des visas pour l’Algérie et le Maroc et d’un tiers pour la Tunisie, invoquant comme raison le « refus » de ces pays de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France. Alger a réagi dès le lendemain en convoquant l’ambassadeur français François Gouyette pour lui notifier une « protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation ».

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8 تعليقات

  1. Au morpion axis7, décidément vous n’avez aucune envergure. A chacun de vos commentaires qui pourtant ne concerne pas du tout ton HMARoc, tu mets ton grain de sel insipide et sans saveur.

    Ce n’est pas parce que Taboune Mok a confondu entre deux hommes US que vous sautez sur l’occasion pour dire des conneries sans nom.

    Surtout, vu votre niveau de nul, vous avez su cela en lisant par ailleurs l’autre article qui parlait de Washington et Lincoln pour faire croire que vous êtes une lumière historique. Un HMARocain restera toujours un HMARocain

  2. Et pourquoi ferait-on plus confiance à Moussa Darmanin ? Vu la pré-période de la campagne présidentielle, celui-ci comme tous les hommes politiques surtout français ont l’éternel os à ronger qu’est l’Algérie.

    A travers leurs rengaines sur la religion, la laïcité selon que vous soyez musulman ou juif ou chrétien, le tout associé volontairement au terrorisme dit islamiste, ils visent surtout l’Algérie qui regretent de la voir sortie de leur mainmise.

    Semmar titre  » les graves accusations …..  » ! Si moussa ou Moussa lhadj trouve l’accusation infondée, il a toujours le loisir de la contester et ce ne sont pas les moyens qui manquent. Moi je me rappelle, lorsqu’il avait parler aux merdias, il a pris (encore) comme exemple l’Algérie qu’il disait qu’elle ne voulait pas reprendre ses concitoyens au nombre de plus de 7.000 individus alors que les voisins étaient aussi concernés mais il ne les avait pas nommément désignés afin d’accentuer le trait anti algérien, lui zaama le descendant d’un algérien. Comme quoi les crétins sont partout surtout lorsqu’il est question de l’Algérie.

    En pure perte, ce n’est donc pas par le mensonge qu’on va les croire. Ils n’en sont pas à un mensonge près.

  3. Voici la réponse du berger à la bergère chef de daïra.

    Clandestins algériens : Gérald Darmanin maintient son chiffre, qualifié de « mensonge » par Alger
    Le ministre de l’Intérieur, via son entourage, a répété lundi que près de 7 000 ressortissants algériens avaient été concernés par des obligations de quitter le territoire français depuis janvier.

    Article rédigé par

    franceinfo avec AFP
    France Télévisions
    Publié le 11/10/2021 16:50
    Mis à jour le 11/10/2021 17:24
    Temps de lecture : 1 min.
    Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, le 9 octobre 2021 à Loon-Plage (Nord). (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
    Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, le 9 octobre 2021 à Loon-Plage (Nord). (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
    Il persiste et signe. Quelque 7 730 obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été prononcées depuis janvier contre des ressortissants algériens, a assuré lundi 11 octobre l’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en réponse au président algérien.

    « Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge », avait déclaré dimanche Abdelmadjid Tebboune, à l’adresse du ministre de l’Intérieur français dont Moussa est le deuxième prénom donné en hommage à son grand-père, un tirailleur algérien de la Seconde Guerre mondiale.

    Alger fait une confusion dans les chiffres, selon Paris
    « Il n’y a jamais eu 7 000 (clandestins algériens), c’est complètement faux », avait déclaré Abdelmadjid Tebboune, dans un entretien avec plusieurs médias algériens.

    « La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas, parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés », avait assuré le président algérien. « Ils ne vont pas rentrer (en Algérie) car ils sont liés au terrorisme. Ils sont venus de Syrie (…) Il y a des binationaux qui n’ont pas de famille ici », avait-il ajouté.

    L’entourage du ministre français a expliqué en réponse, lundi : « La liste à laquelle le président Tebboune fait référence [correspond] aux profils ultra-prioritaires, ceux fichés pour radicalisation et qu’on considère comme les plus dangereux, qu’on veut renvoyer au plus vite »