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vendredi, avril 19, 2024

Air Algérie : des hauts responsables proches du PDG se comportent comme des « monarques »

Encore un malaise à Air Algérie. Des hauts responsables de la compagnie aérienne nationale se distinguent par des abus de pouvoir et de fonctions inqualifiables qui soulèvent une vague d’indignation et contribuent à la dégradation du climat de travail au sein d’une Air Algérie plus que jamais proche de la faillite financière à cause de son déficit qui ne cesse de se creuser. 

Parce qu’ils sont proches du PDG d’Air Algérie, Bakhouche allèche, ils se comportent comme des « monarques » aveuglés par leur pouvoir et se permettent d’écraser le petit fonctionnaire qui tentent de les faire raisonner. C’est le cas d’une certaine Kahoul Tourkia,  ancienne fonctionnaire d’Air Algérie à Londres qui dirige aujourd’hui l’un des départements administratifs les plus stratégiques d’Air Algérie à l’aéroport d’Alger. Cette responsable applique une politique très répressive à l’égard des employés d’Air Algérie qui n’arrange pas ses intérêts personnels et mercantiles. Et lorsque certains de ces employés tentent de protester et de réclamer le respect de leurs droits sociaux, madame Kahoul profère des menaces pour mettre en garde contre toute résistance à son autorité. Madame Kahoul intimide son personnel en leur rappelant à chaque fois qu’elle est l’amie et protégée du PDG d’Air Algérie. Une position qui lui vaut tous les privilèges.

C’est le même comportement scandaleux qui a été remarqué également à Oran où le directeur régional d’Air Algérie, un certain Othmane Talhaoui, a procédé au licenciement de plusieurs employés dans des conditions troublantes et controversées. Le climat de tension est palpable à Oran depuis l’arrivée d’Othmane Talhaoui qui avait travaillé auparavant à la représentation d’Air Algérie à Lyon et puis Marseille en France. D’ailleurs, dans cette grande ville du sud de la France, ce haut responsable d’Air Algérie possède un logement et aurait développé des affaires très louches durant deux mandats à Marseille. Malheureusement, personne à Air Algérie n’a pu ouvrir la moindre enquête car Othmane Talhaoui est le protégé d’un certain Saïd Taouinine,  un fidèle lieutenant au tristement célèbre Abdelmadjid Sidi Said, le puissant secrétaire général du syndicat UGTA d’Air Algérie.

Il s’avère aussi que Talhaoui Othmane est également un proche du PDG actuel d’Air Algérie. Une position qui lui permet d’agir en toute impunité et sans rendre des comptes à personne.

Les brimades et attitudes arrogantes de ces hauts responsables d’Air Algérie aggravent le malaise qui règne au sein de la compagnie aérienne nationale et empêchent son développement économique et financier. D’autant plus que ces jours-ci, les bourdes de la direction générale d’Air Algérie se multiplient dans un contexte politique fragile et instable.

Preuve en est, le vol du 2 mars dernier entre Alger et Pékin a suscité une vive polémique en raison des dangers que fait peser l’épidémie du Coronavirus. Dans un message publié sur sa page Facebook, le sénateur Abdelouahab Benzaïm pointe une décision «irresponsable» des autorités compétentes. Le directeur général d’Air Algérie nie quant à lui dans une déclaration au site d’information Echorouk News la reprise des vols commerciaux entre son pays et la Chine. Le PDG d’Air Algérie a tenté de rassurer en faisant croire aux Algériens et Algériennes qu’il s’agit d’un vol exceptionnel destiné à rapatrier des ressortissants algériens bloqués en Chine. Le responsable a également fait savoir que des ressortissants d’autres pays se trouvaient également à bord de l’Airbus A330 qui avait relié Alger à Pékin.

Or, il s’avère que ces informations sont totalement infondées puisqu’à l’arrivée de cet avion d’Air Algérie, il y avait 7 ressortissants algériens, 10 ressortissants mauritaniens et 160 passagers chinois ! Une opération d’évacuation de 17 personnes en mobilisant tout un avion n’ aucun sens d’autant plus que cet avion a été rempli par des voyageurs chinois. Il s’agit bel et bien d’un vol commercial, mais le PDG d’Air Algérie ne veut pas le reconnaître. Est-ce responsable d’adopter de telles démarches dans le contexte d’une épidémie mondiale ? Certainement non.

 

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