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jeudi, avril 25, 2024

Affaire Bouazza, Mihoubi convoqué par Antar et le dossier au niveau de la justice militaire de Blida : inquiétante omerta au sein du ministère de la Défense à Alger

Ces dernières heures, de nombreuses chapelles médiatiques tentent à tout prix de démentir les informations rapportées par Algérie Part concernant le sulfureux dossier du général Wassini Bouazza, l’homme qui avait dirigé depuis la fin du mois avril dernier la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ces chapelles médiatiques entretiennent le flou et le mystère autour de ce général dont plusieurs sources concordantes assurent qu’il a été suspendu de ses fonctions et transféré devant la justice militaire du tribunal de Blida. 

Des sources proches de son entourage assurent le contraire et jurent que l’homme est toujours en poste dans son bureau. En l’absence d’une réaction officielle et d’un démenti signé par le ministère de la Défense nationale, nul ne peut donner du crédit à ces démentis qui fusent de certains médias réputés pour leur « servitude volontaire » à l’égard de certains lobbys introduits au sein de l’actuel establishment militaire et sécuritaire.

En vérité, le dossier est très complexe et fait l’objet de plusieurs manipulations dans le but de cacher la vérité aux Algériens. Officiellement, après l’élection et intronisation de Tebboune au Palais Présidentiel d’El-Mouradia, les relais et soutiens du candidat Azzedine Mihoubi au sein de l’Etat et de l’armée tentent de nous faire croire qu’aucune consigne n’a été donnée par des généraux ou des officiers supérieurs de l’armée algérienne pour favoriser la candidature d’Azzedine Mihoubi.

Cet argument est tout simplement nul et non avenu pour la simple raison que personne ne peut concevoir que les médias de masse comme Ennahar TV, Echorouk ou Al-Djazairia ainsi que la chaîne étatique l’ENTV aient décidé de se mettre au service de Mihoubi sans avoir été instruits « d’en haut » pour emprunter cette voie de la manipulation de l’opinion publique.  Il est également inconcevable que le leader du RND ait pu bénéficier d’autant de largesses au niveau des administrations des wilayas pour tenir ses meetings électoraux sans les appels et ordres indiscutables de certains décideurs de l’establishment militaire.

La neutralité de l’armée, du moins d’un clan au sein de l’armée, lors des précédentes élections présidentielles est donc un pur mensonge que l’esprit critique ne peut accepter ou valider. Pour en finir avec ce climat malsain, le ministère de la Défense nationale doit passer à l’acte et rétablisse la vérité devant de l’opinion publique, à savoir les Algériens et Algériennes qui ont le droit de comprendre ce qui se passe dans leur propre pays.

Pourquoi ne pas lever le voile définitivement sur ce chapitre sombre concernant l’implication de certains décideurs militaires dans la campagne électorale d’Azzedine Mihoubi ? Que perd le ministère de la Défense nationale s’il communique ouvertement et fasse sa propre autocritique pour le bien de la stabilité de notre pays ?

En attendant cet exercice salutaire, les outils de la propagande et de la manipulation vont certainement continuer à étouffer les vérités gênantes pour que nos compatriotes ne se réveillent pas de leur long sommeil. Demain, ou après demain, ils nous diront que le leader du RND, Azzedine Mihoubi, n’a pas été convoqué à deux reprises par les enquêteurs du centre opérationnel des services secrets algériens, la fameuse caserne ANTAR. L’ancien ministre de la Culture a été entendu à propos de ses relations douteuses avec plusieurs colonels et généraux de l’armée. Ces mêmes relais fonctionnant aux injonctions politiques et arbitraires vont également démentir le transfert du dossier de l’enquête sur les tentatives dangereuses d’imposer l’élection d’Azzedine Mihoubi vers le tribunal militaire de Blida.

Finalement, ils vont tout démentir, tout nier pour entretenir qu’une seule version des faits consistant à nous persuader que tout se passe le plus normalement du monde en ce moment au plus haut sommet du pouvoir algérien. Justement, ce bourrage de crâne est tout simplement une insulte à notre intelligence car ce qui s’est passé et ce qui se passe encore dans notre pays n’a absolument rien d’anormal. Il est temps donc de dire la vérité aux Algériens. Et cette responsabilité incombe au ministère de la Défense nationale.

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