En dépit de l’opposition farouche d’une grande partie des algériens, le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, a assumé entièrement la responsabilité de l’adoption controversée de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Hier dimanche, lors de la clôture des travaux du conseil des ministres, Bensalah a expliqué que cette nouvelle loi permettra l’exploitation « rationnelle et intelligente » des ressources et richesses souterraines nationales au service du développement durable et de préserver le caractère social de l’Etat.
« Il est nécessaire que les profondes réformes opérées dans le secteur des hydrocarbures pour s’adapter à la réalité économique et aux exigences du marché international se poursuivent pour tirer profit des ressources du secteur et les consacrer au service du développement socioéconomique du pays », a ajouté le chef de l’Etat dont le mandat constitutionnel s’est expiré officiellement le 9 juillet dernier. Son mandat a été prolongé par le Conseil Constitutionnel mais sans s’appuyer sur aucun texte réglementaire.
En dépit de cette illégitimité criante, Bensalah se permet de considérer que l’Algérie doit s’atteler encore à la promotion du partenariat en tant qu’option stratégique dans sa politique énergétique, tel qu’il ressort de la loi N 86-14 du 27 août 1986, la loi N 91-11 du 27 avril 1991 et la loi N 05-07 du 28 avril 2005″, a-t-il poursuivi.
Enfin, le chef de l’Etat par intérim a précisé concernant le projet de loi sur les hydrocarbures, qu’il « s’inscrit dans ce contexte en ce sens qu’il prévoit des conditions et règles de partenariat à même de garantir le rendement des investissements », ajoutant que « ce texte permet de préserver les intérêts de l’Etat et des opérateurs publics, et que partant, le Gouvernement et les opérateurs du secteur sont appelés à redoubler d’efforts pour concrétiser tous les objectifs escomptés de cette loi et mettre en place les mécanismes pratiques pour sa mise en œuvre, après son adoption par le Parlement ».