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samedi, avril 20, 2024

A Oran, la Police a monté une affaire de chantage pour inculper de force le militant et journaliste Said Boudour

Dangereux, très dangereux. A Oran, les services de sécurité ont monté une affaire en toutes pièces pour manipuler la justice et justifier une inculpation de Said Boudour, journaliste et l’un des militants les plus actifs du Hirak au niveau de la deuxième plus grande ville du pays. 

En effet, selon nos investigations, au moment où notre confrère se trouve encore en ce moment dans le bureau du juge d’instruction du tribunal d’Oran, situé au niveau de la Cité Djamel, les services de la DGSN ont imaginé une sombre affaire de chantage pour salir et discréditer auprès de la Justice notre confrère. Cette affaire implique un repris de justice, un businessman qui s’appelle Kliliche Cheikh. Ce dernier avait déjà écopé d’une peine de 6 ans de prison ferme dans une affaire de dilapidation du foncier public à Oran. Mais, en dépit de ce passé troublant, les services de la DGSN ont accepté et traité une plainte déposée par cet entrepreneur véreux contre le lanceur d’alerte Nourredine Tounsi, l’homme qui a fait éclater le scandale du port d’Oran sur les colonnes d’Algérie Part, et notre confrère Said Boudour.

Dans sa plainte, ce businessman aux pratiques douteuses accuse les deux militants du Hirak d’avoir exercé du chantage à son encontre au mois d’août dernier en lui exigeant une somme de 140 millions de centimes pour ne pas rendre public un dossier accablant qui pourrait l’anéantir en tant qu’entrepreneur dans la wilaya d’Oran.

Le businessman recourt à la Police et dépose plainte affirmant qu’il est victime d’une affaire de chantage et raconte aux policiers qu’il avait été menacé dans des communications téléphoniques échangées avec Nourredine Tounsi. Ce dernier dément catégoriquement et dépose, à son tour, une plainte contre Kliliche Cheikh. Mais la police n’en tient pas compte et préfère s’occuper uniquement de la plainte de l’entrepreneur.

Présenté devant le Procureur de la République près du tribunal de la Cité Djamel, Said Boudour et Nourredine Tounsi ont été ensuite transférés devant le juge d’instruction de la même juridiction. Nous attendons toujours de savoir si la justice osera les placer sous mandat de dépôt en dépit du caractère absurde du dossier d’inculpation  monté de toutes pièces par les services de sécurité.

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