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samedi, avril 20, 2024

97 manifestants du Hirak en garde-à-vue, 48 militants incarcérés en 24 heures : le nouveau record de la répression en Algérie

C’est tout simplement un nouveau record. Et il risque d’être encore battu dans les heures, voire jours à venir, car la répression judiciaire et policière contre le Hirak ne cesse de s’accélérer en Algérie à l’approche de la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain. En 24 heures, pas moins de 48 militants pacifiques du Hirak ont été placés en détention et sous mandats de dépôt. Oui, entre le dimanche 16 mai et le lundi 17 mai, pas moins de 48 algériens ont été emprisonnés en raison de leur participation à des marches populaires du Hirak, a pu confirmer Algérie Part auprès de plusieurs sources judiciaires. 

Naturellement, la justice algérienne a inculpé ses nouveaux prisonniers politiques de divers graves délits comme le classique « atteinte à l’unité nationale » ou la traditionnelle appartenance à « une organisation étrangère complotant contre l’autorité de l’Etat ». La justice algérienne n’a pas froid aux yeux et elle n’hésite pas à souiller les sacro-saints principes du droit et de la moralité pour emprisonner des citoyens innocents dont le seul crime est d’avoir manifesté dans les rues pour réclamer le changement démocratique.

Il est à signaler en outre que depuis les marches du vendredi 14 mai passé, pas moins de 97 manifestants du Hirak ont été placés en garde-à-vue dans près de 10 wilayas, les régions les plus importantes du pays comme Alger, Constantine, Oran, Sétif, Annaba ou Bordj Bou Arreridj.  C’est également un record rarement égalé durant ces 20 dernières années. Il faut revenir jusqu’aux épisodes sinistres de la décennie noire des années 90 pour retrouver des chiffres ou des bilans aussi similaires en matière de répression sécuritaire.

Et la machine de la répression n’est pas prête de s’arrêter car d’autres présentations devant divers tribunaux sont attendus d’ici mardi 18 mai. La jeune journaliste Kenza Khattou est attendue demain mardi devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed. La jeune journaliste risque, malheureusement, de faire les frais de cette folie furieuse de l’arbitraire judiciaire et elle pourrait rejoindre les 48 nouveaux détenus politiques écroués à travers plusieurs wilayas.

 

 

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