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jeudi, avril 25, 2024

48 % du pétrole brut algérien est consommé par le marché national : l’Algérie ne profite pas beaucoup d’un baril à 80 dollars

Le prix du pétrole progresse, touchant le seuil symbolique des 80 dollars depuis les derniers jours du mois de septembre, son plus haut niveau depuis octobre 2018. La forte demande de carburant, liée à la reprise économique et du trafic aérien et routier, et une offre limitée expliquent l’appréciation de l’or noir. De nombreux lobbys médiatiques proches du pouvoir algérien tentent de faire croire à l’opinion publique nationale que les caisses de l’Etat vont se renflouer de nouveau pour permettre au pays de surmonter son actuelle crise financière. Ce qui est totalement faux et mensonger parce que l’Algérie est loin de pouvoir profiter de cette embellie des prix mondiaux du baril de pétrole en raison de sa production de plus en plus faible et de l’augmentation phénoménale de sa consommation interne. Explication.

Le cours du baril de Brent flirte en ce moment avec le seuil symbolique des 80 dollars. Il faut remonter à octobre 2018 pour retrouver un tel niveau. Depuis son point bas d’octobre 2020, la référence européenne a augmenté de quelque 116%. Aux Etats-Unis, le baril de WTI suit la même tendance dépassant les 76,27 dollars, s’approchant du dernier sommet du début de l’été à 76,98 dollars le baril.

Si elle persistait, cette augmentation va faire le bonheur des pays producteurs de pétrole même si elle va ralentir la croissance économique mondiale en pensant sur les balances commerciales des pays développés et industrialisés dépendant fortement du pétrole. Cependant, malheureusement, l’Algérie ne pourra pas réellement profiter de cette embellie en raison de sa production presque dérisoire. En effet, depuis août 2021, l’Algérie produit à peine entre 910 et 920 mille barils de pétrole par jour. Il s’agit là de pics de production qui ne sont pas quotidiennement enregistrés ou réalisés par la Sonatrach et ses partenaires étrangers. En moyenne, la production pétrolière algérienne oscille entre 840 mille barils de pétrole et dépasse quelques fois les 900 mille barils par jour.

Insuffisant et dérisoire car pour bien profiter de cette embellie des prix du baril, il faut être capable d’exporter de gros volumes sur le marché mondial et pou ce faire, il faut être en mesure de produire de gros volumes de pétrole brut. Or, aujourd’hui, l’Algérie est uniquement le 4e producteur de pétrole brut sur le continent africain. Elle est, désormais dépassée par la Libye, l’Angola et le Nigeria qui produisent pour chacun d’entre eux entre 1,1 jusqu’à 1,3 million de barils de pétrole par jour.

L’Algérie est également largement devancée par l’Irak, l’Iran, le Koweït ou les Emirats Arabes-Unis qui produisent quotidiennement de 2,3 jusqu’à 4 millions de barils de pétrole par jour. Ce sont ces pays-là qui pourront profiter de cette augmentation prometteuse du prix du baril de pétrole parce qu’ils ont de grandes capacités d’exportation.

Quant à l’Algérie, en plus de sa production de plus en plus faible, son marché intérieur et sa consommation interne bouffe presque la moitié du pétrole brut produit par la Sonatrach ou ses partenaires étrangers.

En effet, depuis 2019, 48 % du pétrole brut produit en Algérie est consommé à l’échelle nationale. 52 % seulement des quantités du pétrole brut acheminées par le réseau de transport par canalisations de Sonatrach  soit l’équivalent de 46,6 Millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) ont été destinées à l’exportation.

Il faut savoir qu’en 2019, la production de pétrole brut s’est stagnée au même niveau que celui atteint en 2018, à savoir autour de 48,3 Millions TEP. La contribution des gisements exploités en partenariat avec des associés étrangers de Sonatrach représente 40% de ce volume, soit 19,6 Millions TEP.

Et chaque année, la consommation nationale du pétrole brut augmente en raison de la croissance démographique de l’Algérie et des besoins de son développement interne. Cette augmentation est évaluée à 3 voire 5 % par an. Ainsi, la consommation des produits pétroliers est passée en Algérie de 12,3 millions TEP en 2010 à 16,2 millions TEP en 2019, soit une croissance de 32%. Depuis 2019, les rapports internes de Sonatrach indiquent que pas moins de 450 mille barils de pétrole par jour sont dédiés au quotidien à la consommation nationale interne.

Cette équation démontre enfin que l’Algérie doit enterrer le mythe du puissant pays exportateur de pétrole brut. Aujourd’hui, et c’est encore plus vrai pour les années à venir, l’Algérie pourra à peine exporter quelques petites quantités dérisoires pour conserver sa capacité à répondre à ses propres besoins nationaux.

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7 تعليقات

  1. 450 000 barils par jour avec même un baril à 70$ en moyenne sur toute l’année on arrive a 11,5 milliards $ de recette de pétrole pour l’année 2021 ce qui est très tres loin des dépenses en devises qui seront cette année de l’ordre de 40 milliards si on compte les 10 milliards $ nécessaires pour l’armée de les retrocomissions des generaux. Donc la junte pour combler le déficit va prendre au moins 15 milliards $ de la réserve e changes qui est bientôt complètement asséchée !
    Merci Algérie Part pour ces données qui montrent clairement que la junte est agonisante et qui explique pourquoi ces derniers jours
    son protecteur Macron est en train de les lâcher !!!

  2. il y aurait une capacité de raffinage de 28 millions de tonnes de capacités de raffinage de pétrole en Algérie en sus des unités de pétrochimie ;je souhaiterai que SH arrive à transformer tout le pétrole et tout le condensat en Algérie afin de récupérer le maximum de valeur ajoutée; vos informations restent tendancieuses

  3. Y a semmar tu ne cesse de te contredire ,un jour l’Algérie se trouve incapable de vendre son pétrole et se trouve avec des stocks et voilà aujourd’hui l’Algérie avec consommation intérieure très élevé donc pas de sous dans les caisses de l’Etat , alors arrête de nous piper avec le chômage actuel en Algérie si le pays ne vend pas beaucoup de pétrole c’est normal il n’a pas de sous pour le construire, j’ai l’impression qu’à chaque fois que le pouvoir t’envoie 1 kg de la bonne cigarette tu le défends.

  4. @Karim70@ le marochien de service, esclave du baron de la drogue…occupes toi des exportation de cannabis de ton narco état
    Quand à Zemmar, il nous fait son article d’Algériebashing quotidien
    Les recettes cette année seront selon les analystes de 50 % supérieures à ceux de 2020 soit entre 30 et 32 Millairds de $ de revenus , si on y rajoute les exportations hors énergie , pour la première fois elle dépasseront les 4 milliards de $
    Cette année, et pour la première fois depuis 2014, et la chute des prix de l’énergie , va au moins équilibrée sont commerce extérieurs et ne pas puiser dans ses réserves .
    Zemmar ne nous a pas parlé de l’usine Saidal de Constantine qui produit le vaccin, car c’est une mauvaise nouvelle pour lui et ses amis

  5. Karim 70 ne veut pas qu’on parle de son gros lard de roitelet débile qui passe son temps avec des jeunes hommes et les frères Azaitar…. Pendant ce temps son peuple crève la bouche ouverte…
    Et tout ça avec le doigt d’Israël dans le fion…

    Zemmar on le connait tous…il donne à manger aux marochiens et aux zouaves castrés…

    Tant mieux que l’Algérie et son peuple profite du pétrole… C’est vraiment un pur Harki ce Zemmar..