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jeudi, avril 25, 2024

30 enfants, 40 femmes sauvés par les secouristes espagnols et au moins 30 morts en 5 jours : un début d’année 2022 catastrophique pour les Harragas algériens

La tragédie de la Harga a gâché d’ores et déjà le début de l’année 2022. Depuis le 1er jusqu’au 5 janvier dernier,  pas moins de 30 harragas algériens sont décédés lors de divers naufrages en haute Méditerranée en tentant de rejoindre désespérément les côtes espagnoles. Plus de 1230 autres migrants algériens ont été secourus, interceptés et repêchés par les unités des garde-côtes espagnols, nous apprend ainsi l’ONG Centre International pour l’Identification de Migrants Disparus (CIPIMD) qui se trouve à Malaga en Andalousie (Espagne) et qui se mobilise au quotidien pour appuyer les recherches des secours en mer dans l’espoir de sauver des migrants algériens d’une mort tragique lorsqu’ils tentent d’atteindre les plages espagnoles.

Francisco José Clemente Martin, l’un des militants les plus engagés et actifs du CIPIMD, est celui qui a diffusé et rendu public ces chiffres sinistres qui font tout simplement froid dans le dos. Ce militant associatif et défenseur des droits des migrants publie quotidiennement des informations détaillées et précises sur le nombre des Harragas algériens arrivés en Espagne. Il s’agit de l’une des sources les plus fiables et savantes concernant l’observation minutieuse du fléau de la harga entre l’Algérie et l’Espagne.

Cette source révèle ainsi qu’au moins 40 femmes faisaient partie de ces 1230 harragas algériens secourus et interceptés par les garde-côtes espagnols. 30 mineurs âgés de moins de 16 ans ont été également recensés par les observateurs du CIPIMD. Ces enfants accompagnaient leurs mères dans l’espoir de rejoindre l’eldorado espagnol. D’autres harragas étaient de simples adolescents, à savoir des mineurs isolés et non-accompagnés qui ont risqué leur vie à bord d’une embarcation de fortune pour rallier l’Espagne.

Malheureusement, au moins 30 harragas algériens ont été déclarés morts à la suite du naufrage de leurs embarcations. Ces morts n’ont suscité aucun commentaire officiel de la part des autorités algériennes qui continuent d’observer un silence complice et une indifférence immorale face à ce drame horrible. 5 autres harragas algériens ont été portés disparus et font l’objet toujours de recherches menées par les garde-côtes espagnols et algériens.

Le même bilan du CIPIMD indique enfin que pas moins de 150 migrants irréguliers ont bénéficié de soins médicaux dispensés par des secouristes espagnols notamment ceux de la Croix Rouge.

Selon la CIPIMD, 80 % des migrants clandestins qui ont pu débarquer sur les côtes espagnoles durant les 5 premiers jours de l’année 2022 sont des ressortissants algériens. Ces données témoignent de l’ampleur inédite de l’horreur provoquée par le fléau de la harga, un mal qui ne cesse de ronger profondément la société algérienne sans émouvoir aucunement les dirigeants et hauts responsables du pays.

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