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mardi, avril 23, 2024

18 Harragas portés disparus à Annaba parmi eux un algérien résident en Europe mort dans des conditions tragiques

La harga provoque un nouveau drame horrible à Annaba, à l’est du pays. 18 Harragas sont portés disparus depuis plusieurs jours aux larges des côtes d’Annaba. Leur embarcation aurait fait naufrage à quelques encablures des plages de la baie de Chetaïbi, située à environ une soixantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Annaba et considérée comme l’un des endroits les plus envoûtants par les amoureux de la faune et flore marines.  Les malheureux candidats à l’émigration clandestine n’ont pas donné signe de vie alors que 3 cadavres ont été retrouvés et leur enterrement lundi 16 mai dernier a provoqué une vive émotion au sein de la population locale. 

Selon diverses sources locales approchées et contactées par Algérie Part, la plupart de ces Harragas sont originaires du quartier de 8 Mai 1945 située dans la zone résidentielle Jebanet El Yahoud à Annaba. Les habitants de ce quartier et les parents des harragas disparus se sont fortement mobilisés pour organiser des recherches avec l’aide des pêcheurs de la baie de Chetaïbi pour retrouver les dépouilles des autres harragas disparus dans des conditions tragiques. Les parents de ces migrants clandestins probablement noyés en haute mer ont manifesté publiquement leur colère pour dénoncer la passivité des forces de la marine algérienne dont les unités auraient refusé de lancer des recherches approfondies pour repêcher les cadavres de leurs enfants.

Un rassemblement nocturne a été organisé au niveau du quartier du 8 Mai 1945 pour permettre aux habitants de crier leur  désarroi, leur rage et faire part de leur détresse. La population locale ne comprend pas l’immobilisme des unités des forces de la Marine Nationale et leur inaction face à ces disparitions tragiques. Des sources locales craignent que ces tensions très vives dégénèrent en affrontements avec les autorités locales car le sentiment de colère animant la population locale provoque d’inquiétantes frustrations collectives d’autant plus que de nombreuses familles peinent à observer leur deuil puisque les dépouilles de leurs enfants n’ont pas été encore dignement enterrées. C’est pour cette raison que la population locale est fortement bouleversée par l’indifférence des autorités publiques face à ce drame de disparition des harragas, tous des enfants de cette région d’Annaba rongée par la pauvreté et la misère sociale.

Notons enfin que parmi les personnes mortes et enterrées, nous trouvons un algérien résident en Europe et disposant d’un titre de séjour en bonne et due forme qui avait été contraint, selon les témoignages recueillis par nos soins, à recourir à la harga parce qu’il avait été empêché de quitter le territoire national en raison d’une ancienne affaire judiciaire non-résolue. Le défunt était âgé de 47 ans et il était originaire du quartier d’Oued Dhab à Annaba.

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