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jeudi, avril 25, 2024

1700 travailleurs dans les rues : l’ENIEM, symbole du danger d’une explosion sociale et économique en Algérie

A leur corps défendant, les 1700 travailleurs de l’entreprise étatique ENIEM spécialisée dans l’industrie de l’électroménager illustrent parfaitement aujourd’hui l’énorme danger d’une explosion sociale et économique auquel est confronté l’Algérie. Ces salariés ont été officiellement mis au chômage technique en raison de l’incapacité de cette entreprise publique à relancer  sa production.

La situation est tout bonnement catastrophique : l’ENIEM, l’une des entreprises étatiques les plus célèbres en Algérie, n’a plus d’argent pour financer la mise en marche de ses outils de productions. Et pour cause, la BEA, la plus importante banque étatique algérienne, a refusé de débloquer les crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements. Les banques algériennes rechignent à donner des crédits d’investissements parce que l’argent manque cruellement dans les caisses et l’économie nationale est fortement pénalisée par la chute des recettes des devises provenant des exportations des hydrocarbures et l’effondrement, par ricochet, de la croissance économique du pays.

L’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) de Oued Aïssi, sise à 7 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, a été contrainte dans ces conditions de subir un nouvel arrêt de production à partir d’aujourd’hui mardi 1er décembre. Ce mardi matin, les 1700 travailleurs ont défilé dans les rues pour exprimer leur colère et leur vive inquiétude concernant l’avenir de leurs emplois. Or, l’ENIEM n’est pas un cas isolé. Cette entreprise rejoint une longue liste d’entreprises privées comme publiques qui ont réduit drastiquement leurs activités pour ne pas dire qui ont fermé entièrement leurs portes faute de ressources financières nécessaires à leur maintien en vie dans ce contexte si délicat caractérisé par la paralysie économique totale à cause des effets désastreux de la pandémie de la COVID-19.

Or, ces entreprises privées ou étatiques en très grosses difficultés n’ont pas été médiatisées contrairement à l’ENIEM dont l’impressionnante mise au chômage technique de ses 1700 travailleurs a fini par crever l’abcès. Celui du désastre économique et financier auquel doit faire face l’Algérie.

Une situation malheureusement qui ne bénéficie pas de l’attention des pouvoirs publics. Le gouvernement dirigé par Abdelaziz Djerad n’a même pas établi un plan de sauvetage économique ni un plan de relance pour permettre au pays de souffler après ces turbulences violentes provoquées par la pandémie de la COVID-19. Des autorités totalement paralysées par l’immobilisme ont fait de l’Algérie le seul pays au monde qui ne donne aucune aide financière concrète et directe à ses entreprises privées ou même publiques afin de surmonter cette crise structurelle.

Des millions d’emplois sont en danger. Mais qui s’en soucient ? En Algérie, personne ! A ce rythme, d’autres entreprises algériennes vont suivre le chemin chaotique de l’ENIEM et en plus de l’instabilité politique ambiante, l’Algérie devra affronter une crise économique et financière d’une violence inouïe.

 

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4 تعليقات

  1. Quand on est géré par des corrompus et en plus incompétents, un jour ou l’autre ça explosera.
    Mon conseil à la mafia qui gère l’Algérie, choisissez des personnes compétentes qui pourront faciliter vos détournements sans créer de crises. Ainsi la population que vous avez asservie ne verra que du feu.

  2. Cette entreprise a bénéficie par le passé de plusieurs plans de relance . Pour quel résultat ? Elle produit toujours des modèles datant des années 70 et est donc logiquement déficitaire. Le taux d’intégration ? On ramène toujours des kits de l’étranger qu’on assemble. N’importe quelle marque privée fait mieux ne serait ce qu’en modernisme des produits.

  3. ….la mauvaise foi et le ridicule ne tuent plus ! sinon il y aurait longtemps que zemarra serait sous terre !….les temps ont changé ya zemarra ! toi même tu as plusieurs fois dénoncé les sociétés qui vivent sur le dos du contribuable !…mais puisque se sont tes cousins tu viens à leur secours pour mieux les noyer ! car ton parrainage médiatique suspect va leur jouer de mauvais tours !…1- les banques ne peuvent plus financer des canards boiteux budgétivores 2- ce n’est pas pour les beaux yeux de 1700 kabyles que l’Etat va faire exception ! 3- ce ne sont pas des crédits d’investissements comme tu dis mais bien des crédits de consommations puisqu’ils servent d’acheter des kits a assembler ici ! et puis Eniem a dejà bénéficier a deux reprises de grosses enveloppes depuis le depart de Bouteflika c’est a dire des aides exceptionnelles du regime qui a remplacé celui de bouteflika que tu combats pour le compte de la france !…. Pour ce qu est de l’explosion sociale….j’avoue que vu le suivisme des kabyles qui sont guidés par le nez par les franco-berberistes de ton genre il y aura surement une explosion en kabylie et qui finira par un nettoyage à sec de la kabyle qui mettra fin à la danse de tous les extremistes et galeux qui travaillent pour une chimérique implosion de l’Algérie !