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jeudi, avril 18, 2024

106 autres Harragas algériens sauvés par la Marine Espagnole au large des Iles Baléares

L’exode des Harragas algériens vers les côtes espagnoles se poursuit encore et toujours. Ce mardi soir, la marine espagnole a mené des opérations de sauvetage qui ont permis de secourir pas moins de 7 embarcations transportant 106 Harragas algériens. Les embarcations de ces migrants infortunés ont failli partir à la dérive en haute mer alors qu’ils tentaient désespérément de rejoindre cet archipel situé au large de la côte est de l’Espagne, en Méditerranée. 

Tous les harragas algériens ont été repêchés par les navires espagnols et leurs jours ne sont plus en danger, certifient ainsi le dernier bulletin d’informations communiqué par le Centre International pour l’Identification de Migrants Disparus (CIPIMD), une ONG basée à Malaga au sud de l’Espagne.

Les dernières informations communiquées sur la page Facebook de Francisco José Clemente, membre actif de cette ONG espagnole spécialisée dans l’accueil de migrants arrivés en Espagne sur des embarcations de fortune, témoignent d’une dynamique inédite et totalement affolante du phénomène de la harga depuis les côtes algériennes vers le sud de l’Espagne.

Francisco José est l’un des plus importants spécialistes de la question de l’émigration clandestine en Espagne. C’est lui qui est à l’origine de la création du compte Twitter « Héroes del Mar » à travers lequel il couvre la majorité des embarcations de la Mer d’Alboran en lançant des alertes et en diffusant des informations. Francisco José Clemente travaille essentiellement avec le Centre International pour l’Identification de Migrants Disparus (CIPIMD) qui se trouve à Malaga en Andalousie (Espagne). A la demande des familles, organismes et autres institutions, cette organisation non gouvernementale s’occupe de la recherche et de l’identification des personnes disparues et de leurs proches.

D’après cette source considérée comme l’une des plus fiables concernant l’observation du fléau de la migration clandestine au sud de l’Espagne, ce mardi soir les gardes-côtes espagnols ont pu confirmer que parmi les 106 harragas algériens secourus au large des Iles Baléares se trouvent au moins 8 jeunes hommes qui ont risqué leur vie pour accomplir cette traversée incertaine de la Méditerranée.

Ce mardi soir, 14 autres Harragas algériens ont été également secourus au large d’Alicante grâce à une opération de sauvetage du service maritime de la Guardia Civil espagnole. Les migrants algériens ont été tous transférés au Port d’Alicante où ils seront contrôlés, auditionnés pour vérifier leurs identités et ensuite pris en charge par les autorités espagnoles qui doivent ensuite se prononcer sur le sort.  Selon plusieurs ONG espagnoles de défense des Droits des Migrants, 99 % des Harragas algériens avouent aux autorités espagnoles qu’ils ne veulent pas séjourner sur le territoire espagnol parce qu’ils veulent continuer leur route pour rallier… la France, le pays où ils veulent s’établir définitivement.

Il est à signaler enfin qu’au moment où nous mettons en ligne notre article, les forces de la marine espagnole ou les gardes-côtes continuent de mener diverses opérations au large de plusieurs régions côtières au sud de l’Espagne. Des arrivées de plus en plus massives de Harragas algériens sur les côtes espagnoles sont enregistrées quotidiennement depuis la mi-septembre. « C’est une vraie folie », reconnaît sur sa page Facebook Francisco José Clemente qui parle d’une centaine de Harragas algériens qui envoient encore depuis le début de la soirée de ce mardi 28 septembre des messages de détresse afin de demander au CIPIMD d’alerter les secours en mer dans l’espoir d’être repêcher par un navire de sauvetage espagnol. La tragédie des Harragas algériens se poursuit au vu et au su du monde entier. Mais les autorités algériennes refusent encore de faire le moindre commentaire et croisent étrangement leurs bras face à cet exode massif de la jeunesse algérienne provoquant au passage des dizaines de morts et de disparus.

 

 

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2 تعليقات

  1. Ce n’est plus des harragas mais des réfugiés qui fuient la dictature d’Alger et l’effondrement économique engendre par ce régime qui préfère investir à coup de milliards de dollars dans les armes et équipements de police pour opprimer le peuple. Il faudra s’attendre à des centaines de milliers de réfugiés qui vont débarquer sur les cotes espagnoles en direction de la France.