Le gouvernement est-il en train de reculer sur les taxes prévues dans la loi de Finances complémentaire 2018 ? Si l’avant-projet n’est pas encore adopté en Conseil des ministres, la récente sortie du ministre de l’intérieur, Nouredine Bedoui, laisse la porte ouverte à un recul.
Selon le ministre de l’intérieur, l’avant-projet de loi de Finance complémentaire 2018 est toujours « à l’étude ». « Les nouveaux tarifs de délivrance des documents biométriques sécurisés sont toujours au stade de l’examen et d’étude de comparaison avec les expériences des autres pays », a effectivement affirmé le ministre samedi soir lors d’une rencontre tenue à Alger. Il a ajouté que son département « s’attelle à la présentation de toutes ces données et à l’examen de l’ensemble des propositions en collaboration avec le ministère des Finances au niveau du Gouvernement ». Rien n’est donc définitif.
Mais comme le Premier ministre, Nouredine Bedoui tente de justifier ces tarifs jugés excessifs par des citoyens et les observateurs. Selon lui, « les processus de numérisation, de modernisation et de développement ont un coût ».
L’avant-projet de loi de Finances complémentaire 2018 n’est toujours pas discuté en Conseil des ministres. La réunion devra se tenir la fin de cette semaine. Mais tout porte à croire que les tarifs ainsi affichés seront revus à la baisse.
Il est à souligner enfin que les tarifs des documents électroniques prévus par cette loi de finances complémentaire ont suscité une énorme polémique ces derniers jours. De nombreux algériens ont jugé scandaleux les nouvelles augmentations qui seront imposées pour la délivrance du permis de conduire ou le passeport biométrique. Voici un tableau qui résume ces nouvelles augmentations :
Coût actuel sera délivré pour
La carte nationale d’identité 2.000 DA 2.500 DA
Le passeport 6.000 DA (28 pages) 10.000 DA
12.000 DA (48 pages) 50.000 DA
Le permis de conduire 10.000 DA pièce
La carte d’immatriculation automobile 20.000 DA pièce.